Traversée de l'atlantique et îles des Caraïbes
Le 30 novembre 2009 nous sommes partis vers 19h du port de la Restinga après 6 mois de vie paisible. Les amis étaient dans la rue et nous criaient des adios que nous avons entendu pendant un long moment. Beaucoup d'émotions nous ont envahi. Nous traversons l’Atlantique avec un autre bateau s.Bodic. Didier, un grand copain de régate de Raphaël est arrivé une semaine avant le départ et nous a aidé à préparer le bateau. Nous avons décidé de partir car une dépression est prévue pour dimanche sur les Canaries avec des vents forts du sud-ouest. Nous souhaitons donc nous éloigner le plus possible avant le week-end. Après la mise à l'eau du bateau le matin, nous avons réglé les dernières choses avant le départ. Nous avons pu donner 6 chiots de Mira et sommes partis avec une petite. Cela est mieux pour elle, car elle fait beaucoup de lait. Nous avons rapidement mis le génois et vers 21h20 nous avons rencontré un grand groupe de dauphins. Nous avons affronté la nuit sans problèmes. Le vent était stable, mais la mer était un peu formée.
Le 1 décembre vers 13h Pascal a vu une première baleine au loin. Nous sommes alors tous sortis sur le pont pour la voire et tout un coup il a crié à nouveau car une baleine était juste à coté de nous. Les cris de Pascal l'ont probablement réveillée et elle a plongé immédiatement. Nous avons seulement vu les remous. Nous avons été tout de suite consolé en voyant une petite tortue. Pascal fait le point tout les soirs pour mesurer la distance parcourue. Pendant cette première journée nous avons parcouru tout à la voile 126 milles qui correspondent à environs 230 kilomètres.
Le 2 décembre rien de particulier. Je continue à avoir le mal de mer ainsi que Rafael. La mer est un peu formée et j'ai de la peine à m'adapter. Cela me demandera 3 jours avant de pouvoir boire ma première bière. Aujourd'hui nous avons parcouru 142 milles (266 km).
Le 3 décembre nous avons cassé une manille de l'écoute de GV, une autre du point d'amure du génois et le génois s'est désendraillé. Pendant la nuit j'ai du l'enrouler un petit peu. Nous avons commencé à mettre le moteur pendant la nuit pendant au moins 2 heures afin de recharger les batteries. En effet nous consommons un peu beaucoup. Nous décidons de ne pas utiliser les feux de navigation pendant la nuit et de surveiller. Pour la première fois nous avons d'abord pris le premier ris et ensuite le troisième pour diminuer la surface de la GV. Nous avons remarqué que le pilote automatique travaille beaucoup moins si nous réduisons la voilure et nous consommons ainsi moins d'électricité. Nous avons parcouru 152 milles (285 km).
Le 4 décembre pendant mon quart de nuit j'ai décidé d'écrire un peu sur cette traversée de l'Atlantique parce que c'est une expérience que certains rêvent de faire une fois dans leur vie sans y arriver. Et voilà que nous y sommes. Nous sommes toujours en contact radio avec notre ami Didier pour quelques blagues de temps en temps. Camille nous a préparé des bons petits pains au lait. Quel bonheur!!! La température est agréable le jour et la nuit car nous avons du vent tout le temps. Mira souffre un peu. Elle mange peu et se promène peu sur le pont. Nous arrivons à avancer un peu le CNED malgré les mouvements du bateau. Les enfants ne se plaignent pas beaucoup pour le moment. Nous manquons un peu d'électricité . Les panneaux ne suffisent pas pour pouvoir utiliser le pilote automatique en permanence et le frigo. Nous allons nous équiper d'une éolienne dès que possible. Nous pouvons écouter les prévisions météo une fois par jours sur RFI. Nous recevons aussi des navtex. Pascal a pu charger un premier fax météo complet et clair aujourd'hui. Cela a pu nous confirmer que la dépression attendue ne va pas descendre plus bas que les Canaries et donc nous n'allons pas être embêtés par elle et continuons à avancer avec les vents alizés qui nous poussent tranquillement vers les Caraibes. Nous allons peut être renvoyer notre visite de Grenada car les démarches administratives y sont compliquées et demandent même des réservoirs à eaux grises que nous avons prévu d'acheter en Martinique. Nous nous informons sur St. Vincent. En ce moment nous avons 5 km d'eau au-dessous de nous. De toute façon la houle ne nous donne aucune envie de nous baigner. Je suis en train de penser aux amis et à la famille que nous avons contactée le jour du départ. Ils sont tous peut être en train de se préoccuper et nous sommes tranquilles, pénards au milieu de l'atlantique. Nous n'avons pas une vie facile!!! Vers 4h du matin Mélodie a fait un cauchemar et ça a réveillé Rafael aussi. Nous avons été dehors pour observer la nuit car ils ont peu d'occasions de le faire. En ce moment la pleine lune éclaire bien. Nous avons juste mis la tête dehors que j'ai entendu un bruit: 4 poissons volants ont atterri sur le pont du bateau. Ces poissons ont une couleur magnifique dans les teintes bleues et des énormes nageoires qui leur permettent de voler. Pascal a trouvé un de ces poissons le matin à l'intérieur du bateau!!!! Sûr, le prochain tombera directement dans la poële. Ce sont les premiers poissons que nous "attrapons". Nous avons parcouru 147 milles (275 km).
Le 5 décembre est une journée bien ensolleillée. Après avoir perdu encore un appas, Pascal est décidé à ne pas la cher la ligne pour ne pas perdre un poisson. Comment faire le matin quand il doit s'occuper de la navigation, de la météo et du petit déjeuner des enfants? Il a alors rallongé la ligne avec un bout qu'on peut tenir depuis l'intérieur et les enfants ont été formé à son utilisation. Malheureusement aucun poisson n'a mordu, mais nous n'avons pas perdu espoir. Nous avons vu plusieurs poissons volants. C'est vraiment impressionnant la distance qu'ils peuvent parcourir en dehors de l'eau (30-50m). Nous en avons mangé pour la première fois à midi. Chère blanche, pas trop sèche, un peu trop d'arrêtes et bon goût mais pas exceptionnel. Nous naviguons toujours seulement avec le génois tangonné et il n'y a aucune manœuvre à effectuer. Pascal a mesuré le gennacker ou spi que nous avons récupéré et il semble être bien. Trop de vent aujourd'hui pour l'essayer malgré son enthousiasme. L'avantage est qu'il a une chaussette et donc ça ne devrait pas être trop difficile de l'affaler. Vers 16h nous recevons un message du cher Didier nous apprenant qu’à peine il a mis la ligne à l'eau, il a attrapé une dorade coryphène. Cela nous a bien vexé. Nous avons toutefois été récompensés. Je tenais la ligne et j'ai senti mordre. Les dorades coryphènes ne luttent pas et il est indispensable de tenir la ligne pour savoir si elles mordent. Ce soir nous nous sommes régalés avec 2 filets cuits au beurre (légèrement farinés) avec une petite sauce beurre-citron. Accompagnée par du chou blanc sauté à la sauce soja et du riz au beurre. Malheureusement nous avons oublié d'acheter des citrons en partant, donc difficile de pouvoir mariner les prochains poissons. Heureusement qu’il nous en restait encore 2 ou 3. Nous restons de plus en plus dehors sur le pont avec les enfants. La température de l'air est parfaite. L'eau est à 25°C et nous nous douchons à poil dehors. Quelle belle sensation de liberté. La nuit aussi il est de plus en plus agréable de passer son temps dehors en observant les vagues et les étoiles. Pas d'autres bateaux à l’horizon. Malgré que Bodic est seulement à une distance de 9 milles (17km) nous ne le voyons pas à l’œil nu.
Mira aussi sort de plus en plus de sa niche et les enfants s’amusent avec le bébé chiot qui a ouvert ses yeux. Elle est vraiment grassouillette car elle a le lait seulement pour elle. Mira a tout mangé la tête et le squelette de la Dorade. De plus ce matin elle a eu le droit à un bout de l’os du jambon serrano que nous grignotons tranquillement. 145 milles parcourues (272 km).
Le 6 décembre. Ce matin la journée est commencée super bien. Jus d’orange frais au petit déjeuner et Pascal a péché une petite bonite. Le vent a considérablement baissé et nous sommes décidés (Pascal surtout) à installer, découvrir et essayer le nouveau spi tout rouge. Tout va bien sauf que Pascal ayant oublié le hal-bas de tangon tout part en hauteur. Premièrement nous avons essayé de l’installer sans affaler, mais Pascal a failli finir à l’eau. Affaler avec la chaussette de spi n’a pas été mince affaire. Les deux bouts s’étaient emmêlées et elle surpattait au winch. Nous y sommes enfin parvenus, nous avons démêlés les nœuds et tout renvoyé dans les airs. Pascal a rajouté la GV sous les bons conseils de Didier. Cela permet d’envoyer plus d’air dans le spi et de l’affaler plus facilement. Malgré le peu de vent nous avançons bien. L’école de Rafael occupe bien les journées. Par chance que Camille est complètement autonome. Nous commençons par une leçon de français. Ecrire ça ne lui plait pas car il trouve ça long. Alors il fait tout plein d’histoires et on s’énerve les deux. Une fois cela terminé, les maths sont faciles pour lui et plus motivantes. Après la sieste nous attrapons une dorade coryphène de 60 cm. Cette fois ça vaut la peine de la photographier. Nous la mangeons ce soir en piccatta : cuite avec moutarde, œuf, farine et accompagnée de spaghetti sauce tomate. Pascal nous prépare un carpaccio avec un peu de vinaigre balsamique. Tout est un régal. Nous laissons le spi pour la nuit car le temps et la mer sont calmes et aucun orage pointe à l’horizon. Part contre à 3h du matin le vent change et je dois changer de cap. 143 milles ( 269 km)
Une dorade coriphène |
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Le 7 décembre. En ce moment Rafael et Mélodie se disputent souvent et cela commence le matin. Après longues discussions nous avons décidé d’abandonner la destinations de Grenada car les démarches administratives y sont trop compliquées.
Nous avons décidé de nous diriger à Béquia qui fait partie des Grenadines de St. Vincent. Aujourd’hui encore jour d’école pour Camille, Rafael et un peu pour Mélodie. Nous essayons d’effectuer un maximum de devoirs pour avoir ensuite un peu de vacances. Cet après-midi RDV avec Didier et échange un peu compliqué de paquet. Buisness au milieu de l’océan. Lui il nous a donné une bouteille de vin, du tabac et des citrons. Nous lui donnons du wiskey (qui se casse) et de la crème caramel. Il venait juste de terminer un pot. Quel bonheur d’être là au milieu de nulle part. Aujourd’hui encore douche à poil dans la jupe et puis bronzette. Pêche incroyable : une dorade coryphène de 80 cm. Ensuite nous arrêtons. Avec Pascal nous sommes heureux, nous vivons enfin des moments que nous rêvions depuis longtemps. Je pense avec nostalgie aux copains de Bretagne et maintenant à ceux de El Hierro que nous ne savons pas quand nous allons les retrouver. Quatre étoiles filantes me tiennent compagnie pendant que je veille Bodic car Didier souhaite dormir un peu. Malheureusement j’ai vomi toute la Dorade. Les « chourros » étaient un peu trop gras et j’ai été trop gourmande. Didier a eu un petit grain. Le ciel se charge un peu plus de nuages, mais rien de méchant pour le moment. Pascal a pu affaler le spi seul sans aucun problème !! Quel bonheur !! 146 milles (274 km).
Le 8 décembre. Quelques cargos traversent notre route. Nous avançons à 6 nœuds en moyenne. Aujourd’hui nous n’avons pas péché. Ce matin Didier a eu quelques misères avec son spi : il a du le hisser 8 fois. Il a les mains très abîmées et a décidé de ne pas l’installer pour aujourd’hui. Nos galères ont commencé dans l’après-midi. Après plusieurs heures de navigation sans problème Pascal a affalé notre spi facilement pour pouvoir nous rapprocher de Bodic. Quand il a voulu le hisser à nouveau, la garcette qui permet de l’affaler est partie dans le airs. Camille est donc montée jusqu’à la première barre de flèche pou pouvoir l’attraper. Nous avons pu l’affaler partiellement avec un peu de difficulté. Vers 11 heures du soir, dans la nuit noir Pascal a voulu le redescendre, mais tout le système était bloqué. Impossible de descendre le spi à la main et s’était très dur même au winch. Résultat le spi a des nœuds et probablement la garcette s’était enroulée à l’intérieur de la chaussette. Nous avons un peu les mains abîmées. La difficulté d’utiliser le winch est que la garcette surpatte et donc il faut vraiment être 2. Le bonheur était aussi que Mira venait de chier sur la baille à mouillage. Bref maintenant nous avançons beaucoup moins vite. Nous n’avons pas eu le courage de mettre le tangon au génois. 138 milles (259 km).
Le 9 décembre. Aujourd’hui est le premier jour où je commence à me lasser des quarts de nuit et que j’ai envie d’arriver. Journée normale CNED. Une touche et pas de pèche. Vers 14h j’ai réveillé Pascal de sa sieste car il n’y avait presque plus de vent et avançons seulement à 2-3 nœuds. Nous vérifions tout le spi et trouvons la panne et le défaut de la chaussette. Une poulie qui doit normalement être à l’intérieur est sortie de sa gaine et donc la garcette ne pouvait pas coulisser facilement. Nous hissons ensuite et récupérons notre retard de 14 milles sur Didier. Ce matin le contact radio avec lui est rétabli et pouvons nous échanger nos positions. Nous décidons de laisser le spi la nuit parce que il n’y a pas beaucoup de vent et avec le génois seul nous n’avançons pas. Nous pensons que notre réparation va tenir. Le spi a, depuis l’accident de la nuit dernière, 4-5 petits trous. Au prochain afalage une réparation s’impose. Le ciel bien dégagé avec très peu de nuages à l’horizon, on est presque sûr qu’il n’y aura pas de grains. Vers 23h30 le vent forcit un peu mais Pascal a tout sous contrôle. J’ai de la peine à dormir. A minuit quelques coups de gite me réveillent. A minuit et quart le bateau perd beaucoup de vitesse, je me lève et à ce moment Pascal s’aperçoit aussi que le spi a fait une poche (comme le jour avant). L’affaler est un peu dur car la voile garde beaucoup d’air à l’intérieur de la poche et les 2 bras de la garcette se sont enroulés. Nous y arrivons. Pascal défait les nœuds et nous relançons le spi. Décision de séparer les 2 bras de la garcette pour le reconnaître tout de suite et pour qu’ils ne s’enroulent pas. Je me couche et j’entend Mira sur le pont avant qui glisse. Pascal m’appelle en catastrophe car le petit chiot de Mira est probablement tombé à l’eau. Nous le recherchons, Mira aussi, mais elle a disparu. Inutile de la chercher dans la nuit noire. Probablement elle ne savait pas nager. Camille a du sentir quelque chose car elle s’est levée et a appris aussitôt la mauvaise nouvelle. Pleurs. Nous en reparlerons demain. Mira n’arrête pas de renifler la niche et à l’extérieur, là où la petite est tombée (Mira était avec la petite au moment où elle est tombée à cause d’un coup de gite). Elle la cherche et regarde la mère. Elle recherche notre compagnie. Nous avions parlé l’après-midi qu’il fallait réassurer le filet car la petite sortait de temps en temps de la niche. Le pont reste de toute façons dangereux le nuit même pour Mira. 129 milles (242 km).
Le 10 décembre voilà nous essayons de nous décaler d’une heure car aux Caraïbes il y a 4 heures de différence par rapport aux Canaries. Mauvaise nuit car il fallait toujours surveiller le spi. Nous décidons de l’enlever en fin de matinée et essayer le réglage de Didier vers midi. L’affalage se passe très bien, ainsi que le tangonage du génois. Différentes configurations afin de nous rapprocher de Bodic. Nos routes se croisent. Quelques pluies rincent le bateau. Elles s’accompagnent d’un peu de vent, mais pas trop fort. Aujourd’hui pas d’école. Nous effectuons un jour de deuil pour la mort du petit chiot. Mira pleure un peu, mais ça va. Joli coucher de soleil. Nous avons une moyenne de 6 nœuds et même la nuit nous avançons bien.
152 milles (285km)
Le 11 décembre pas de spi ça repose. Didier nous a expliqué quelques réglages fins : super avec GV haute et génois tangoné. Nous avons fait une superbe moyenne journalière : 162 milles (304 km)
Le 12 décembre mauvaise journée. Nous avons une houle forte à très forte et croisée. De plus il n’y a pas de vent et quand même trop de vagues pour se faire un bouffe avec Didier au bon milieu de l’atlantique. La baignade est aussi impossible. Camille a rattaché le filet car nous avons peur de perdre Mira car la nuit elle bouge beaucoup. Pascal refait tous les surliures des cordes : cela empêche une corde de se défaire au bout. 145,8 milles (273 km).
Le 13 décembre Pascal s’est mis à la photo. Joli lever de soleil et ce matin il a pu photographier des dauphins. Ca fait quelques jours que nous ne péchons rien. Matinée sans vent et sous le conseil de Didier je me met à la couture de la bordure de génois. Lui il doit faire la même chose sans pouvoir affaler la voile. Moi je peux l’effectuer tranquillement assise sur le bateau. Ce travail m’a quand mêne pris une bonne partie de la journée et détruit un peu les doigts. Nous pouvons ensuite hisser le génois sans problème malgré que le vent est un peu revenu. Depuis nous avançons bien. Plus que 6 jours de mer et tou va bien. Nous nous fatiguons beaucoup à cause de la houle qui est forte un peu partout en atlantique en ce moment. Toutes les nuits c’est la pluie des étoiles filantes !!!! 134,8 milles (253 km).
Pour les jours suivants je n’ai rien écrit dans mon carnet, car les nuits commencent à m’ennuyer et alors je passe mon temps à regarder des films pour rester éveillée.Le 14 décembre, rien de particulier. Le soir Jupiter nous accompagne, puis vient Mars et Saturne en fin de nuit. Il est surprenant de voir les « constellations d’hiver (Baleine, Orion, Cancer, Lion)» la nuit, en T-shirt avec 26-28°C. 147,3 milles (270 km).
Le 15 décembre, pas de vent. Nous avons mis le moteur toute la nuit. 129,1 milles (242 km).
Le 16 décembre, ous avons péché un barracuda. Sa chair est vraiment excellente. Il se coupe très facilement en filets. Didier a eu une panne de pilote automatique et il a donc pris du retard, mais nous l’attendons. 123 milles (231 km)
Le 17 décembre, les derniers jours sont un peu longs. Nous nous approchons du 13ème parallèle nord, l’étoile polaire est donc bien basse. Du coup, cela permet d’observer des constellations invisibles en Europe. Le Centaure qui contient la plus proche voisine de notre soleil et un amas d’étoiles énorme et visible aux jumelles, les Voiles et la Carène, le Télescope, la Machine pneumatique, etc. Nous effectuons 133 milles (249 km).
Le 18 décembre, nous sommes un peu pressés d’arriver mais le vent ne nous aide pas. 118 milles (221 km).
Le 19 décembre 129 milles (241 km). Vers 17h nous voyons la terre !!! C’est l’île de la Barbade qui est en vue, un paradis fiscal sans relief.
Le 20 décembre journée calme, un gros barracuda et vers 17h heure locale donc 21h UTC, nous amarrons à une bouée sur l’île de Béquia dans Admiralty Bay dans Port Elisabeth après 20 jours et 2 heures de navigation sans soucis majeures.
Entre le 21 et le 23 décembre visite de l’île, dégustation de Rhum, achat de petits cadeaux, de légumes et de fruits.
Bequia a une superficie de 18kmcarrés. A une populations d’environ 6'000 habitants issue d’un métissage assez complexe entre une majorité de souche africaine et quelques anciens colons d’origine européenne, principalement écossais et français. La chasse à la baleine qui est ici toujours pratiquée a été importée au XIX siècle par des pêcheurs de New Bedford (USA). Cette pratique de la mer a également inculqué aux pêcheurs l’art de la construction navale. Les bateaux sont construits uniquement avec les matériaux locaux, mais ne manquent pas de robustesses et de qualités marines. Port Elizabeth est la principale agglomération où le des commerces et des hôtels se sont un peu développés.
Le 24 décembre départ de Béquia vers 8h et navigation au moteur jusqu’à l’île de St. Vincent. Nous nous amarrons à Kingstown vers 11h. Recherche d’eau et de gasoil périlleuse. Mauvais amarrage qui risque d’abîmer les deux bateaux. Nous nous déplaçons dans l’après-midi pour Young Island. Nous avions l’intention de jeter l’ancre à l’extérieur de la lagune Blue Lagoon, mais nous avons eu encore un problème de guindeau (moteur de l’ancre). Nous avons donc choisi pour un amarrage payant à la bouée. Nous avons fait une petite fête de Noël. J’ai pu me rendre à la messe de minuit au village de Calliaqua.
Le 25 décembre ouverture des petits paquets. Snorqueling et baignades. L’île de St. Vincent a été aperçue en 1498, le jour de la St-Vincent, mais Christophe Colomb, après le baptême, ne s’attarda pas. Ici la défense de leur territoire par les Indiens Caraïbes fut acharnée. Anglais et Français devront renoncer jusqu’au milieu du XVII siècle à toute colonisation sérieuse. Les deux nations se la disputeront longtemps et c’est en 1795 que les Anglais finirent par vaincre. Le souvenir français est gardé dans le nom de plusieurs villages. Il existe aussi un lien entre cette île et la lointaine Tahiti. Le célèbre Capitaine Bligh, après la mutinerie qui lui coûta son Bounty, transporta jusqu’à St-Vincent sur son nouveau voilier « Providence », plus de cinq cents plants d’arbre à pain, en provenance de Polynésie. Les fruits devaient nourrir les esclaves de plantations et se sont ensuite répandit dans toutes les Antilles. Jusqu’à nos jours l’île a vécu de plantations de bananes et de cultures maraîchères. En 1979 l’île a accédé à l’indépendance totale. L’agriculture reste le secteur économique le plus important de l’île grâce au sol volcanique très fertile. Kingstown est la capitale avec 40'000 habitants. Elle tire une grande partie de son animation commerciale de son port en eau profonde où accostent les bateaux de charges venant des îles voisines et les paquebots de croisière.
Le 26 décembre départ à 7h du matin (pour ne pas payer une deuxième journée). Didier a décidé de remonter en Guadeloupe et de ne pas venir avec nous. Nous arrivons à CANOUAN à 17h45 à Charlestown Bay. Un monsieur très gentil avec son petit catamaran bricolé m’amène à terre afin que je puisse retirer des sous à la banque. De retour au bateau, il fait faire une petite promenade aux enfants, puis boit un rhum à notre santé. Ici il y a vraiment une toute autre ambiance. Nous passons l’après-midi à nous baigner. Rafael commence à sauter depuis la jupe et le bord du bateau sans crainte. Il est très habile avec son petit masque. Nous ramassons des étoiles de mer pour les observer. Nous voyons une tortue, mais elle a plongée avant qu’on ait pu la rejoindre à la nage. Par le passé, les quelques centaines d’habitants survivaient en tirant leurs maigres ressources de la culture et de la pêche. Ile de moins de 10 km a un relief très vallonné mais assez dénudé. Son littoral compte de très belles plages.
Le 27 décembre. Nous réparons enfin le kayak. Petite déception car les langoustes promises ne sont pas arrivées. Petite navigation jusqu’aux TOBAGO CAYS. Je suis un peu stressée de passer à travers toutes les barrières de corail. Pascal gère magnifiquement la nav comme d’habitude. Nous avons vu une tortue et des pélicans. Sur les cartes, les Tobago Cays apparaissent comme 5 petits îlots perdus dans une multitude de coraux, accessibles par de multiples passes, protégées du large par une grande barrière de corail appelée le « fer à cheval » (Horse Shoe Reef) et une autre plus à l’Est, le récif de « la fin du monde » (World’s End Reef). Les Tobago, c’est des plages splendides, des fonds clairs avec encore quelques poissons et de mouillages assez bien protégés. L’inconvénient des Tobago c’est la saturation de voiliers en haute saison. Nous avons fait une promenade sur l’île de Petit Rameau. L’île est remplie de coquillages immenses qui sont comestibles et rejetés vides à la mer: les Lambis. Nous en ramassons quelques uns ainsi que quelques morceaux de corail. Nous avons vu un iguane magnifique se cacher dans la végétation. Pascal nous a péché 7 langoustes pour le souper. Rafael commence à nager sans brassières.
L'île Petit Rameau
Les photos de nuit de Pascal
Le 28 décembre nous avons été en kayak jusqu’à l’île Baradal. Un peu difficile de ramer contre le courant et le vent. Camille a nagé derrière le kayak (avec ses palmes). Dans les arbres de l’île se cachent plein d’iguanes. Nous avons vu beaucoup de tortue autour de l’île. Au loin la mer a des couleurs magnifiques. Nous voyons la barrière de corail. Pique-nique sous les cocotiers et ensuite avec Pascal nous avons palmé jusqu’à la barrière de corail. Magnifique !!!! Il a vu 3-4 tortues sous l’eau. Nous devons absolument nous procurer un livre nous expliquant toute la faune de cette région. Nous avons ensuite visité l’île Petit Bateau. Un monsieur nous a cueilli 2 noix de coco.
L'île Baradal
L'île Petit Bateau
Le 29 décembre une petite pensée pour l'anniversaire de ma chère copine Roberta. Nous nous levons à 7h du matin afin de terminer de préparer le bateau au départ. Petite navigation au prés jusqu'à Béquia afin d'effectuer les démarches administratives de sortie de la région de St. Vincent. Nous repartons vers 16h pour une navigation de nuit jusqu'au nord de St. Lucie.
Nous arrivons le 30 décembre vers 8h30 à la marina Rodney Bay. Dans cette marina chaque année arrivent environs 300 bateaux qui traversent l’atlantique en participant à la Régate de l’Arque. En principe nous voulions y participer, mais la taxe s’élève à environs 10'000 euros par bateaux tout compris. Après une sieste bien méritée, nous avons été au seul magasin du port pour chercher un annexe et une éolienne. Ici les produits pour les bateaux sont hors taxe, donc les prix sont vraiment intéressants. Malheureusement ils n’avaient aucun annexe à disposition et n’avaient l’éolienne que nous souhaitions. Nous nous rendons compte que nous n’avons accès ni à l’eau, ni à l’électricité. En pleine soirée j’ai du régler cela avec les gardiens de nuit. Le lendemain j’ai rempli les réservoirs d’eau et nettoyé un peu le bateau. La capitainerie nous demandait de repayer 30 euros pour l’eau chose que j’ai refusé considérant que leurs conteurs étaient bizarres. Il faut vraiment faire attention à tout et négocier pour tout, c’est un peu fatiguant. Mon cher beau-frère Renato (grand négociateur) serait ravi de vivre ici.
Le 31 décembre nous partons vers 13heures de Rodney Bay en direction de la Martinique afin de rejoindre Roule-ta-Bille pour fêter le nouvel an. Navigation sans problème. Aucun poisson à la ligne. Nous arrivons vers 10h du soir dans la baie de St. Pierre. Malheureusement le ketch rouge de nos amis n’y est pas. Nous avons fêtez le 31 seuls. Les enfants se sont couchés tôt car tout fatigués et nous avons réussi à rester réveillez jusqu’à 11h30 seulement.
Christophe Colomb attendit 1502 pour découvrir la Martinique dont le nom est certainement d’origine caraïbe : « Madinina », l’île aux Fleurs. En juin 1635 les Français Liénard de l’Olive et Duplessis d’Ossonville furent découragées par les serpents trigonocéphales, alliés redoutables des farouches Indiens Caraïbes. Quelques mois plus Tard Belain d’Esnambuc débarque et crée le Fort Saint-Pierre. C’est le début d’une ère d’excellents gouverneurs. En 1762 les Anglais conquirent l’île. Il fallut, lors du Traité de Paris (1763) sacrifier le Canada pour la récupérer. En 1794 il y a eu le retour des Anglais. En 1809 Napoléon récupère l’île pour y rétablir l’esclavage comme en Guadeloupe, mais la reperd en 1809. Un second Traité de Paris en 1814 rendit définitivement la Martinique à ses premiers occupants. Dès la fin du XVII siècle la culture de la canne à sucre s’intensifia ayant pour regrettable conséquence l’importation d’Africains mis en esclavage.
Camille maquille les petits |
Le lendemain nous ne savions pas comment retrouver nos amis. Par chance ver 10 heures de matins ils sont revenus dans la baie. Les enfants étaient vraiment très contents. Ludovic a même sauté à l’eau pour aller dire bonjour à Camille. Nous sommes restés avec eux quelques jours et visitez un peu cette ville qui a une histoire un peu triste : Saint-Pierre fut littéralement ravagée en mai 1902, lors de l’éruption de la Montagne Pelée. Cette épouvantable catastrophe fil 30'000 morts et modifia également la situation sociale et commerciale de la Martinique. Le seul rescapé de la catastrophe fut un prisonnier dénommé Cyparis qui dut sa vie sauve à l’épaisseur des murs de son cachot. Autre souvenir du cataclysme de nombreux navires coulés dans la rade, dont on peut visiter les épaves en plongée. En 1946 l’île devient département français. Ce statut fait bénéficier l’île d’avantages sociaux influant sur le niveau de vie qui est nettement supérieur à celui des autres îles. La population est constituée pour 90% de noirs et de mulâtres, quelques milliers d’Hindous et de Syro-Libanais descendants de la vieille souche créole. Sur le plan économique l’île tire encore une grande partie de ses ressources de la culture de la canne à sucre, des bananes et des ananas, mais aussi du tourisme terrestre et nautique.
La montagne pelée photographiée par Pascal:
Le 4 janvier nous effectuons avec Pascal une plongée sur les deux épaves les plus proches. Il ne reste presque plus rien des bateaux, mais la faune y est spectaculaire.
Nous repartons le 5 janvier pour retrouver Didier en Guadeloupe vers 6h du matin pour arriver en fin d’après-midi. Nous nous sommes préparés donc pour 10h de navigation, mais Pascal s’est rendu compte qu’il nous faut 20 heures pour y arriver. Nous décidons donc de nous arrêter à l’archipel des Saintes pour la nuit. Nous arrivons quand le soleil est déjà couché et la lune ne s’est pas encore levée. Impressionnant de naviguer entre ces îles qui sont seulement des impressionnantes ombres noires, sans connaître vraiment le lieu. Nous arrivons vers 20 heures dans le mouillage de la Petite Anse, sur l’île de Terre de Haut. Beaucoup d’autres voiliers y sont installés. Cet archipel compte nombreux mouillages. La population est traditionnellement tournée vers la mer, la pêche et la construction des célèbres « Saintoises ». Si elles ont perdu leurs voiles, remplacées par des puissants HB, leurs formes élancées ne sont que plus rapides au dessus des vagues.
Le lendemain nous voyons enfin le paysage de notre mouillage. Les îles des Saintes sont un très joli lieu de vacances où on peut effectuer plusieurs activités nautiques. Nous repartons du mouillage le 6 janvier vers 14h20. Nous nous dirigeons vers Gosier où le s-Bodic doit se trouver. Nous ne le voyons pas au mouillage et alors nous dirigeons vers Pointe-à-Pitre où il y a une marina et 4 mouillages. Enfin nous le trouvons amarrés à un ponton où il s’est rendu pour effectuer le plein d’eau et de gasoil et pour charger un peu ses batteries. Petite fête au Rhum le soir même afin de fêter nos retrouvailles et la bonne année.
Le 7 janvier Camille et Pascal visitent la ville de Pointe-à-Pitre pour faire du shopping. Nous recherchons toujours un annexe pour pouvoir nous déplacer plus facilement quand le voilier est dans un mouillage.
Le 8 janvier au soir nous repartons pour la Martinique afin d'accompagner Camille à son avion. Navigation au prés.
Le 10 janvier nous arrivons au Marin vers 18 heures du soir.
Le 11 janvier nous avons rendez-vous pour voir un annexe d'occasion. L'achat de cette annexe nous aura permis de rencontrer:
- Hélène et Johan sur Johgor. Ils connaissent Gigi et Marie de Roule-ta-bille.
- Ollivier et Silvie Bordeau sur Taoz. Ils viennent de l'Hôpital-Camfrout et connaissent bien entendu Gilles et Annie, Jannick et Marc et tout le village. Il connaissent aussi nos amis d'Imaka et de Makoré qu'ils ont rencontré entre le Cap-Vert et le Sénégal.
Le monde est vraiment petit. A 20h nous accompagnons Camille à l'Aéroport. Elle toute excitée de partir en Suisse. Nous ne l'envihons pas d'aller dans le froid. Ca va être dur pour elle car ici il fait vraiment très chaud. Il n'y a même pas besoir d'une jaquette pour le soir. Il y a un peu de mustiques pendant la nuit, mais beaucoup moins qu'à Port-St. Luis du Rhone.
Le 12 janvier Pascal essaye de reparer avec Jannick le moteur de l'annexe. Ensuite nous visitons un peu le sud de l'île. Nous nous arrétons à l'Anse Noir avant de nous rendre à Fort de France pour chercher une pièce pour le moteur.
Le 13 janvier Pascal continue à chercher le problème du moteur de l'annexe. Vers 11 heures il n'a pas encore trouvé une solution, mais nous devons partir pour accueillir Chantal et Christophe en Guadeloupe. Une belle navigation avec du vent.
Le 14 janvier le matin nous avons quand même du mettre un peu le moteur. Nous sommes arrivés au port de Pointe-à-Pitre vers midi. Chantal et Christophe sont arrivés vers 16 heures.
Le 15 janvier avec Mélodie, Chantal et Christophe nous nous rendons au marché aux légumes de Pointe-à-Pitre.
L'après midi nous allons en kayak jusqu'à l'île aux Cochons où nous pouvons nous baigner.
Le soir nous avons fêté l'anniversaire de notre cher Didier.
Le 16 janvier nous sommes partis vers midi pour le petit archipel des Saintes. Nous sommes arrivés en fin d'après-midi au mouillage de l'anse à Cointe sur l'île de Terre de Haut.
Le 17 janvier au matin avec Chantal, Christophe et Mélodie nous avons visité sous la pluie le Bourg des Saintes. Le soir nous avons pris un apéro prolongé avec Didier, Fred et Soizic.
Le 18 janvier nous avons été mouiller au Grand îlet où Pascal a péché 2 langoustes et une raie pastonague. Nous avons partagé la pèche avec Didier au mouillage de l'anse Fideling sur l'île de Terre de Bas.
Le 19 janvier nous nous sommes baigné toute la journée. Le soir nous avons regardé les étoiles dans le petit téléscope. Pascal a passé toute la nuit réveillé pour effectuer ses photos.
Ancienne poterie: |
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Les lambis: |
Le corail cerveau: |
Le 20 janvier nous sommes partis dans l'après-midi pour rentrer en Guadeloupe. Nous avons mouillé derrière le petit îlot du Gosier.
Le 21 janvier le matin nous avons visité l'îlot du Gosier et vu tout plein de poissons. L'après-midi nous sommes rentrés à la marina de Pointe-à-Pitre, loué une voiture et visité la mangrove.
Photo de Rafael:
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Photos de Pascal |
Le 22 janvier nous avons visite la Basse-Terre de la Guadeloupe et en particulier la soufrière.
Le jeunes se déguisent pour récolter des fonds pour le carnaval:
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Le repas de midi |
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La visite de la soufrière |
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Les bains chauds: |
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Le 23 janvier Chantal et Christophe sont repartis au Québec et nous sommes toujours à la Marina pour réparer le moteur de notre annexe.
Le 26 janvier nous partons en direction de l'île de St. Barthélemy. Une houle de 3 mètres nous accompagne. Nous naviguons la nuit et arrivons vers 3h30 du matin au mouillage Desbaies. Le lendemain nous visitons le très charmant village.
Nous repartons donc vers 18h. Pendant le trajet nous pêchons 2 barracuda que nous devons rejeter à l'eau à cause des risques de la Ciguaterra. En début de nuit nous passons à côté de l'île de Montserrat où son volcan est activ depuis quelques années. Quelques jours avant notre départ nous avons su d'une nouvelle explosion. La suit nous permet de voir quelques jets de lave rouge que Pascal a pu photografier de loin. Nous passons au vent de l'île et donc nous ne risquons pas d'être dérangés par la fumée ou les ceindres.
Le 28 janvier nous arrivons sur lîle de St.-Barthélemy au mouillage de Gustavia vers 13h30. Après une nuit de navigation nous nous reposons un peu. Lors de son second voyage, Christophe Colomb donna le nom à cette île de son frêre Bartholomeo. Vers 1665 une centaine de paysans venus de l'ouest de la France adoptèrent l'île. Vers 1784 Louis XYI céda l'île et ses 600 paysans à la Suède. Ces dernier firent de Gustavia un port franc. Tout les trafic des Caraïbes pouvait y transiter à l'abri des combats de la guerre franco-anglaise. En 1877 la France la racheta l'île et ses habitants. Aucun métissage n'avait rembruni leur visage car ici on ignorait l'importation de main-d'oeuvre africaine. Mais Gustavia était restée port franc et quelques "St-Barths" s'essayèrent au commerce et même à la contrabantde. Il en résulta une belle flotte de goélettes. Ceci jusqu'en 1950 année où un terrible cyclone détrusit un grand nombre de bateaux. Dix ans plus tard, un second ouragan coula les rescapés. La construction des routes et des hôtels et de l'aéroport pour la relier aux autres île a permis un développement touristique. Pour éviter une promotion immobilière sauvage, la municipalité a imposé des règles d'urbanisme stricte: "une maison bien intégrée dans un large espace" et cela n'est pas à la portée de toutes les bourses.
A Gustavia autour de son port rectangulaire s'alignent ses petites maisons aux toits rouges. L'ensemble très coloré conjugue différents registres de style créole.
Pascal répare le moteur avec Rafael et Mélodie: |
Eh oui, Mélodie a voulu se tondre les cheveux!!!!!
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Le 29 janvier nous prenons contact avec les personnes qui nous ont été signalées. Sandrine et Serge; M. Loulou Magras afin qu'ils puissent nous conseiller pour notre intégration sur l'île. Au mouillage nous retrouvons aussi Michel et Carmen sur Colorazul des bons amis de Christophe Buhot (ancien proprietaire de Grocalin). Finalement Pascal aide Michel et Carmen a préparer leur catamaran pour leur départ vers le pacifique.
Le 31 janvier nous visitons le petit village de Corossol. En dehors de Gustavia, toutes les autres agglomérations ne sont que de petits bourgs regroupant quelques jolies cases de couleur. On y conservait la mode de vie d'autrefois telles que quelques rares vieilles "St. Barths" arborant la coiffe de leurs ancêtre bretonnes ou normandes "la Calêche". Le village de Corossol est niché au creux de son anse. Il participe au tourisme à travers le commerce des coquillages et un modeste mais habile artisanat de vannerie.
Tous les jours nous nous beignons à côté du bateau, mais le 7 février dès que nous avons sauté à l'eau Rafael et moi, nous avons vu une raie léopard avec autour d'elle plein de rémora qui la nettoyait. Un moment phantastique partagé avec mon fiston!!! Voici le dessin qu'il a fait:
Le 8 février comme tous les dimanches depuis Noël, les groupes de musique de l'île organisent des défilés à thème pour se préparer au Carnaval du mois de février.
Le 11 février nous partons au mouillage de l'Anse de Colombier en pleine réserve naturelle. Ici Michel donne des leçons de natation à Rafael et Mélodie. Rafael prend confiance dans la flottabilité. Mélodie saude de la jupe du catamaran sans brassières.
Le 14 février nous partons avec Colorazul vers l'île de St. Martin pour terminer les travaux au chantier naval. Nous mouillons dans la Baie de Marigot vers 22h du soir.
Malgré son rattachement à la France, les Saint Martinois ont peu de recines françaises, car la plupart des colons français quittèrent l'île au moment de l'abolitions de l'esclavage. Ils furent remplacés par des planteurs anglo-saxons et quelques Suédois qui louèrent leurs terrains. Ainsi les St-Martinois sont restés Français, mais les noms et le langage sont surtout anglais. La population est environ de 75% de race noire ou métissée et 25% de race blanche consituée en majeure partie de métropolitains. Tout comme la partie hollandaise, la partie française s'est délibérément tournée vers le développement touristique à l'"américaine".
La partie française de St-Martin est la plus importante en superficie. Son point culminant (et celui de l'ensemble de l'île), le Pic de Paradis, culmine à 425m et, est un rare site de l'île couvert d'une végétation assez luxuriante suite aux pluies plus abondantes.
Marigot est l'agglomération principale de la partie française, son statut de port franc a fait proliférer les magasins de mode et de produits de luxe.
Le 16 février nous assistons au défilé du Carnaval de Marigot. Rafael est habillé en indien (costume offert par notre chère Iris et sa famille) et Mélodie en princesse des coquillages.
Le 23 février je vous donne la preuve que les enfants se beignent tous les jours!!!
Le 26 février Pascal est toujours au travail. Cela nous permettra de boucler le tour de l'Atlantique. Il travaille 6 jours par semaine. Quant à moi je travaille au bateau (créations en couture) et à la fabrication du Macouroux (caramel à la fleure de sel). J'ai fait des photos de l'entrée dans le Grand Etang de Simson Baai.
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Pour Paolino:
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Le 6 mars. Nous allons tous les jours chercher Pascal à son travail et Rafael et Mélodie en profitent pour jouer avec Dana et grimper sur un cocotier.
Pascal travaille:
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Le 10 mars nous sommes partis de Marigot en direction de la Martinique pour chercher Camille. Nous nous sommes rapidement arrêtez à St. Barthélemy pour chercher notre courrier. Un grand MERCI à Annie et Gilles qui nous envoyent régulièrement le courrier du CNED et les factures!!!! Nous sommes repartis à 13h.
Le 11 mars exactement à 21h28 nous avons terminé la cuisse de jambon cru (achetée aux Canaries) et qui nous accompagnait donc depuis un bon bout de temps. Quel régal à chaque fois que Pascal fendait avec délicatesse des jolies tranches: 4 mois de délices!!!
Le 13 mars à 8h50 nous avons jeté l'ancre à St. Pierre afin de retrouver nos amis de Roule-ta-bille. Camille arrive en fin d'après-midi. Nous sommes restez quelques jours en leur compagnie et avons connu l'équipage de OJALA.
Le 15 mars nous sommes repartis vers le nord avec l'intention de visiter l'île de Dominica en compagnie des amis de OJALA: Béatrice, Francis, Joshua et Tao. A 15h50 nous avons pris une bouée à l'Achorago Hôtel.
Le 16 mars nous sommes partis à pied pour effectuer la "clearance" aux douanes. Chaque fois qu'on arrive et on répart d'une île il faut se présenter aux douanes (ou à la capitainerie) pour effectuer l'entrée et la sortie. Parfois on peut l'effectuer sur un ordinateur dans un commerce ou bistrot. Nous avons donc visité la ville de Roseau.
Joshua et Tao
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Francis |
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Au retour de notre escapade nous avons vu que Grocalin avait quitté l'amarrage et se retrouvait loin du lieu où on l'avait laissé. Deux bateaux tentaient de le remorquer. Pascal et Francis ont sauté dans un taxi et sont parti avec l'annexe de OJALA. Ils ont pu finalement ramener Grocalin à sa bouée. En arrivant nous avons découvert que l'amarre avait cassé, que Mira avait sauté du bateau et avait été récupérée par Pancho un des gas qui surveillent le mouillage.
Le 17 mars nous avions normalement rendez-vous pour un tour de l'île. Il a été compliqué à organiser. Finalement nous sommes partis vers 9h30. Nous avons visité Trafalgar Falls et Sulphur Springs. Nous sommes revenus vers 16h pour apprendre que Mira était à nouveau partie du bateau!!!!
Le café
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Un colibri |
Un sucrier |
Le 18 mars nous sommes repartis un peu dégoutez de ce mouillage et en relisant le guide il était bien spécifié de s'adresser à Pancho pour le gardiennage du bateau! Nous sommes partis en Compagnie de Ojala et avons jeté l'encre à Marne Roquette. Nous nous sommes beignés et j'ai fait un baptème de plongée à Joshua. Vers 16h nous sommes repartis et avons mouillé à Prince Rupert Bay près de la ville de Portsmouth.
Le 19 mars nous avons visité l'île et la fameuse "Indian river" où certaines images du film des Pirates des Caraibes II ont été tournées et plus exactement quand Jack Sparrow (pardon Captain Jack Sparrow) se rend auprès de la sorcière.....
Le 20 mars nous sommes partis en direction des Saintes. Au moment de partir nous avons croisé nos connaissances de MOLLY MOWK. Ensuite nous avons essayé de pécher en passant plusieurs fois dans un bancs de petits thons qui n'arretaient pas de sauter, mais sans résultat. A la pointe nord de l'île nous nous sommes un peu fait surprendre par le turbillons du vent. Nous avons mouillé au Grande Ilet afin de pécher une raie pour la déguster avec Ojala. Pascal a pu sortir de l'eau seulement une petite sole. Nous avons mouillé pour la nuit au Bourg des Saintes. Après avoir fait 2-3 petites courses à terre et visité le charmant village, nous avons soupé avec nos amis.
Le 21 mars petit-déjeuner d'au-revoir avec nos amis et ensuite nous avons fait route en direction de St. Martin. Nous avons un joli vent de E-SE de 15-20 noeuds.
Le 22 mars nous arrivons dans la baie de Marigot à 16h15. Après un repas rapide nous faison une bonne sieste pour récupérer la nuit de navigation.
Le 23 mars Pascal recommence à travaille au chantier naval GEMINGA. Rien de particulier à signaler, nous reprenons la routine de l'école et du travail. Voici quelques images.
Fou brun
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Camille prépare des sushi:
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Dimanche 4 avril nous fêtons Paques à bord de Grocalin. La recherche des oeufs a été un peu longue, mais avec une petite aide les enfants ont tout trouvé!
Le 8 avril c'est mon anniversaire et ce n'est pas rien d'avoir 40 ans!!! Pour l'occasion j'ai finalement réussi à me couper les cheveux chez un coiffeur et j'en suis contente. Mélodie m'a dit que je ressemblait à un flocon de neige! Le soir nous avons super bien mangé dans un restaurant en compagnie de Didier et d'André (notre copain des Açores). Le dimanche nous avons fêtez en famille. Vous n'aurez aucune image de mon vieillissement!!!!
Le 21 avril nous visitons l'île avec Didier.
La Baie aux Prunes: |
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Une noix de coco est tombée à côté de la voiture et nous nous sommes abreuvés.
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Philipsburg: |
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Baie de l'embouchure
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Vue depuis le Pic Paradis (424 m)
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Les enfants participent à l'entretien du voilier.
Le 30 avril nos amis du voilier TAOZ sont arrivées au mouillage de Marigot.
Océanie |
Zéphir |
Ollivier |
Sylvie |
Le lendemain s'est autour de ROULE-TA-BILLE.
Notre départ était fixé au 2 mai, mais les magazins dans la partie Ollandaise de l'île était fermés à cause du Carnaval. Nous avons été obligés de renvoyer notre départ à mardi car nous devons encore nous aprovionner en gaz.
Le 2 mai pour nous consoler, nous avons navigué jusqu'au mouillade de Cul de Sac pour assister à la fête du poisson (Fish Day) avec TAOZ. Une super ambiance et un super groupe de musique. Nous avons enfin goûté du Lambis. Rafael et Camille ont bien aimé aussi. Voici les images.
Préparation de la glace
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Le 3 mai nous continuons les préparatifs du départ, mais nous n'avons pas encore pu ravitailler en eau et en gazoil. Nous décidons donc de partir le ledemain.
Le 4 mai enfin nous pouvons enfin remplir nos reservoirs à la Marina, mais pas de gazoil car le camion citerne n'est pas arrivé pour remplir leurs cuves. Nous décidons de partir car nous avons assez de gazoil jusqu'aux îles Vierges.
Voici l'image de notre séparation avec Didier.
A la marina nous avons trouvé des costumes....
La suite de notre voyage dans la page: entre Caraïbes et Monréal!